Nostalgie de la puissance d'un côté / Nostalgie de la liberté de l'autre...

Beaucoup de peuples sur cette terre vivent dans la nostalgie de leur gloire passée, de leur puissant empire perdu... Ces peuples généralement vantent les mérites de la pacification du territoire qu'ils avaient conquis et de la civilisation dont le monde aurait bénéficié grâce à eux. Par certains côtés les beaux restes qui subsistent de cette expansion pourraient nous faire admirer le passé des conquérants... Mais il ne faut surtout pas oublier : 1. Un peuple conquis est toujours un peuple soumis. 2.Un peuple soumis est humilié en permanence directement et indirectement. 3. A cette humiliation s'ajoute la persécution quand ce peuple refuse d'être humilié. 4. Si la persécution ne suffit pas à écraser l'énergie de ce peuple, elle peut se poursuivre en génocide...

La nostalgie de la liberté disparue est d'un autre ordre...
Ce blog veut témoigner pour Chypre. Il se composera d'articles glanés ci et là sur le web soit en français soit que j'aurais traduits Puissent les lecteurs francophones en prendre connaissance !
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ST DIMITRIEN Évêque de Chytri (Kythrea) à Chypre




St Dimitrien (Dimitrianos) fêté le 6 Novembre

Saint Dimitrien naquit dans un village appelé Sykai qui a ensuite été rebaptisé Syka. Ce village était près du village actuel de Palaikythro (qui est maintenant sous occupation turque) dans le district de Nicosie. Il est né pendant le règne de l'empereur byzantin Théophile, autour de 834 à 835. Son père était prêtre et sa mère était une femme très pieuse. Ses parents l'élevèrent avec le don sacré de la piété.
Il fut marié quand il n’avait que 15 ans, cependant son épouse mourut après seulement trois mois de mariage. Dimitrien prit alors la décision de vivre la vie monastique. Il se rendit au monastère de Saint Antoine, qui se trouvait sur le côté sud des monts Pentadaktylos, près de la ville de Kythrea -qui n’existe plus aujourd'hui - et après avoir été accepté par l’higoumène et les moines, il reçut la tonsure monastique.
Là, il servit l'Église dans l'exercice du jeûne et la pratique de l’ascèse et après avoir acquis le don des larmes, l'amour de Dieu et «le souvenir des péchés», comme en atteste son biographe, il reçut la bénédiction de Dieu pour faire des miracles. Les démons furent chassés seulement par les paroles du saint, et les maladies guéries par le seul toucher de ses mains. Les habitants des régions environnantes connurent sa réputation, vinrent à lui et furent guéris par Saint Dimitrien qui leur recommandait de ne pas pécher, mais de garder les commandements du Christ.



Ayant acquis cette réputation, le Saint ne voulant pas "être cerné par le sortilège du mauvais œil», selon son biographe, partit pour des lieux plus calmes dans la montagne où il put se consacrer à la prière dans la solitude avec Dieu. Lorsque Eustathe , l'évêque de la ville de Chytroi entendit parler de lui, il appela Dimitrien dans son évêché le consacra prêtre et en fit le gestionnaire de son évêché. Plus tard, lorsque l'abbé du monastère de Saint Antoine mourut, Dimitrien retourna au monastère, devint le nouvel higoumène et y resta quarante ans.
Plus tard, Mgr Eustathe devint archevêque de Chypre et le siège de l'évêché de Chytroi resta vide. Dimitrien comprit qu'il serait appelé à l’épiscopat, il quitta donc le monastère et se réfugia vers la partie nord de la montagne où il trouva « une petite grotte, au bord de la mer à l’accès très difficile et plutôt effrayant»près d'un village. Il s’y installa, et y fut approvisionné pour ce qui est nécessaire à la vie par un homme appelé Paul, auquel le Saint fit promettre de ne divulguer sa présence à personne. Ainsi, il évitait la vaine gloire du peuple et pouvait demeurer dans la compagnie de Dieu par la prière.



Pendant ce temps, Mgr Eustathe avait envoyé des gens à la recherche de Dimitrien, et comme ils ne le trouvèrent pas dans le monastère, ils poursuivirent leur recherche sur les montagnes environnantes. Un villageois du village qui était près de la grotte du bord de mer, avait vu Paul apporter de la nourriture à Dimitrien et le fit savoir aux envoyés de l'archevêque. Après avoir accédé à la grotte, les délégués firent part à Dimitrien du décret d’Eustathe. Dimitrien fut alors amené à Mgr Eustathe et fut élevé au trône de Chytroi. Dimitrien avait alors 56 ans, en 890 ou 891, il demeura évêque de Chytroi servant son troupeau jusqu'à sa mort 25 ans plus tard.
En tant qu’évêque, Saint Dimitrien s’adonna à la charité, aidant les pauvres, protégeant les veuves et les orphelins, et guérissant les malades.
La plus grande réussite de Saint Dimitrien fut de parvenir à libérer ses compatriotes en captivité, qui, après avoir été capturés en 911-912 par l'amiral grec renégat Damianos deTarse en Cilicie, avaient été livrés au calife abbasside de Bagdad. Dimitrien suivit son troupeau de prisonniers jusqu’à Bagdad, et malgré son grand âge, il réussit en négociant avec le calife, et avec l’intervention de l'ancien Patriarche de Constantinople à les ramener à Chypre en 913.
Deux ans après en revenant de Bagdad, vers 915, Dimitrien mourut à l'âge de 80 ou 81 ans à son retour à Chypre. Il fut enterré dans sa cathédrale où ses reliques distillaient un baume à l'odeur céleste (nous dit le synaxaire) On trouve une version plus longue de la vie de Saint Dimitrien dans le code grec du Sinaï au numéro 789 du 12ème siècle.



La mémoire de Saint Dimitrien est célébrée par l'Église orthodoxe, le 6 Novembre. Dans la province de Paphos, la mémoire du saint est célébrée avec des fastes particuliers dans le village de Saint Dimitrien, puisque le village tire son nom du saint et que l'église de la communauté (que vous pouvez voir ci-dessus), lui est dédiée.


(version française de Maxime Le minime d'après Noctoc)

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