Nostalgie de la puissance d'un côté / Nostalgie de la liberté de l'autre...

Beaucoup de peuples sur cette terre vivent dans la nostalgie de leur gloire passée, de leur puissant empire perdu... Ces peuples généralement vantent les mérites de la pacification du territoire qu'ils avaient conquis et de la civilisation dont le monde aurait bénéficié grâce à eux. Par certains côtés les beaux restes qui subsistent de cette expansion pourraient nous faire admirer le passé des conquérants... Mais il ne faut surtout pas oublier : 1. Un peuple conquis est toujours un peuple soumis. 2.Un peuple soumis est humilié en permanence directement et indirectement. 3. A cette humiliation s'ajoute la persécution quand ce peuple refuse d'être humilié. 4. Si la persécution ne suffit pas à écraser l'énergie de ce peuple, elle peut se poursuivre en génocide...

La nostalgie de la liberté disparue est d'un autre ordre...
Ce blog veut témoigner pour Chypre. Il se composera d'articles glanés ci et là sur le web soit en français soit que j'aurais traduits Puissent les lecteurs francophones en prendre connaissance !
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Le lever de pierre traditionnel à Chypre et au Liban



Le peuple de Chypre et le peuple du Liban, en particulier les chrétiens, ont beaucoup en commun. Ils partagent par exemple la compétition traditionnelle de la pierre. Dans les deux pays le concours de levée de pierre était une forme de démonstration de force musculaire par les hommes qui était de nature purement compétitive. À Chypre, la pierre utilisée pour le levage était appelée dijimin (pluriel dijimia) c’était une grosse pierre très lourde qui souvent provenait d’une partie d'une colonne de marbre antique.


 Au Liban, la compétition est appelée mahrajan (Mahrajanet au pluriel) et de nombreuses fois la pierre utilisée était la pierre d’un mortier de marbre (appelée ktin à Chypre) qui était utilisé à la maison pour attendir la viande et concasser le blé dur parmi d'autres usages. Ce mortier de marbre est appelé kibbeh au Liban et peut peser plus de 75 kilos. Au Liban, il y a de nombreuses années ce concours de levage pierre ou mahrajan avait également lieu dans les mariages traditionnels, mais aujourd'hui elle a lieu uniquement pendant le lundi de Pâques dans les villages mêmes.


 A Chypre, cette compétition pouvait se produire également à l’occasion d'autres fêtes, cependant, avant la disparition totale de cette pratique, cet événement n’avait lieu que durant le lundi de Pâques, exactement de la même manière qu’aujourd'hui au Liban. La pierre était mise devant l'entrée de l'église. Le lundi de Pâques, les hommes du village avaient l'habitude d'organiser une compétition à laquelle participaient les hommes forts et courageux. Le but était de voir qui pourrait la soulever le plus haut. Cette coutume a disparu de Chypre il ya de nombreuses décennies, cependant au Liban elle se maintient encore dans certains villages d'où ces photos proviennent.


Les jours sont venus et les jours ont passé
jusqu'à ce qu'un jour de fête arrive
et le jeune garçon est sorti
faire une promenade
et il a trouvé
des pierres de levage des Sarrasins (ditzimia)
l’un l’a soulevé à un pied,
et un autre d'autre à un mètre
le meilleur d'entre eux
l’a soulevé jusqu'à sa poitrine
et le jeune garçon est venu à la rescousse
et  avec son petit doigt
il a jeté la pierre derrière lui
et elle a été projetée à un mille.



Cette chanson chypriote qui précède appartient à la période Akritique (9-10 siècles) elle a trait à la compétition de pierre de levage (ditjimia). Ce qui nous montre que ce concours de lever de pierres a eu lieu très longtemps à Chypre et très certainement, dans les temps anciens, non seulement à Pâques, mais aussi à l’occasion d'autres fêtes.
 (Adaptation et version en français de Maxime Le minime d'après NOCTOC")

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