Nostalgie de la puissance d'un côté / Nostalgie de la liberté de l'autre...

Beaucoup de peuples sur cette terre vivent dans la nostalgie de leur gloire passée, de leur puissant empire perdu... Ces peuples généralement vantent les mérites de la pacification du territoire qu'ils avaient conquis et de la civilisation dont le monde aurait bénéficié grâce à eux. Par certains côtés les beaux restes qui subsistent de cette expansion pourraient nous faire admirer le passé des conquérants... Mais il ne faut surtout pas oublier : 1. Un peuple conquis est toujours un peuple soumis. 2.Un peuple soumis est humilié en permanence directement et indirectement. 3. A cette humiliation s'ajoute la persécution quand ce peuple refuse d'être humilié. 4. Si la persécution ne suffit pas à écraser l'énergie de ce peuple, elle peut se poursuivre en génocide...

La nostalgie de la liberté disparue est d'un autre ordre...
Ce blog veut témoigner pour Chypre. Il se composera d'articles glanés ci et là sur le web soit en français soit que j'aurais traduits Puissent les lecteurs francophones en prendre connaissance !
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Des icônes dérobées saisies par le gouvernement néerlandais retournent à Chypre


Le gouvernement néerlandais a saisi quatre icônes volées à un monastère dans le nord de Chypre et les remettra aux autorités chypriotes, selon Walk of Truth, une organisation qui milite pour la préservation du patrimoine culturel. "Les Pays-Bas devraient être félicités pour cela", a déclaré Tasoula Hadjitofi, fondateur du Walk of Truth. Les icônes du 16ème siècle dépeignant les quatre apôtres, évalués à environ 200.000 dollars, ont été prises depuis le monastère médiéval Antiphonitis en 1975. Les efforts juridiques de l'Eglise de Chypre pour récupérer les icônes ont échoué en 2002 après sept ans. Un changement dans la législation néerlandaise en 2007 a ​​permis au gouvernement de saisir les œuvres d'art. Une icône du 16ème siècle représentant Saint-Marc, l'un d'une série de quatre icônes dérobées dans un monastère du nord de Chypre lors l'invasion turque en 1974. 



Le gouvernement chypriote dit que pas moins de 100 églises orthodoxes et grec-arméniennnes dans le nord de Chypre ont été pillées ou saccagées après l'invasion turque de 1974. Il estime que plus de 15.000 icônes sont manquantes. Certains objets ont été récupérés en Europe occidentale et aux États-Unis. Les quatre icônes des saints dérobées ont été achetées par un couple de Néerlandais âgé à un concessionnaire arménien qui  visitait leur maison à Rotterdam. Lorsque le couple a essayé de vendre aux enchères les icônes dans les années 1990, les employés de Christie international ont averti  qu'elles avaient pu être volées. Les oeuvres ont été découvertes dans l'appartement de Munich d'Aydin Dikmen, un marchand d'art d'origine turque, en 1997. Elles furent alors évaluées à 30 millions de marks (17 millions $), s une mosaïque arrachée du mur de l'église Kanakaria de 6thcentury et une fresque de l'église Antiphonitis faisaient aussi partie du lot. (source)







Tasoula Hadjitofi (1959) est née à Famagouste, Chypre. En 1974, elle et sa famille ont été forcés de fuir leur domicile en raison de l'invasion turque de Chypre et le déclenchement de la guerre. Après ses études en informatique au Royaume-Uni, elle est devenue entrepreneur aux Pays-Bas. Elle a créé sa propre entreprise, Octagon Professionals International BV, spécialisée dans la fourniture de services informatiques et de personnel professionnel à des clients dans toute l'Europe et en Asie. Tasoula est surtout connue pour son travail dans la lutte contre le trafic d'art à travers le monde. En 1987, Mme Hadjitofi a été nommée consul honoraire de Chypre aux Pays-Bas. Tandis qu'elle à ce poste,  des marchands d'art lui ont proposé d'acheter des objets volés dans sa Chypre natale (pendant et après la guerre.) Cet incident l'a incitée à lancer une recherche sur le trafic d'art qui l'a conduite à une lutte de plus de 27 ans passant par les marchands, les détectives et les avocats, pour récupérer le patrimoine culturel et religieux pillé dans sa patrie. Cette initiative a abouti à l'impulsion et la coordination de la "Case Munich," de 1997 à des opérations d'infiltration des plus importants trafics d'art de l'histoire européenne. Cela a abouti à la conclusion (découverte) de 5000 objets cachés dans des doubles plafonds, de faux planchers, et des planchers dans les appartements de Aydin Dikmen, un archéologue turc vivant à Munich. À ce jour, les objets restent sous la garde de la police bavaroise bloqués dans les procédures judiciaires. En 2010, elle fonde Walk of Truth, une organisation non-gouvernementale dont la mission est de sensibiliser à l'importance de la préservation du patrimoine culturel dans les zones de conflit.










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Steni dans la région de Paphos



A Chypre, la culture vit toujours. L’exemple d’un petit village de la région de Paphos.
Ο πολιτισμός είναι πάντοτε ζωντανός στην Κύπρο. Το παράδειγμα ενός μικρού χωριού της επαρχίας Πάφου.
Site du Conseil communal de STENI - Ιστοσελίδα του Κοινοτικού Συμβουλίου της ΣΤΕΝΗΣ : http://www.steni.org.cy
 
 
Le dynamisme de la culture d’un pays est présent dans sa production contemporaine mais également dans la conservation de sa production culturelle à travers le temps. Les formes d’expression peuvent varier en fonction de la période historique et de l’évolution de la société.
Dans ce domaine, une forme particulière de sauvegarde de la tradition et de la culture est la création à travers le pays de petits musées rattachés à la sauvegarde de la culture et de la tradition populaires. Cela est d’autant plus nécessaire que souvent les gens qui sont concernés en premier lieu, ceux par exemple qui ont « vécu » pendant l’époque donnée ou leurs descendants directes, sont le plus souvent réticents à revenir sur cette forme d’expression car elle leur rappelle la « culture paysanne », qu’ils ne qualifient même pas de culture…
Indépendamment de la polémique, et sans tomber dans l’angélisme de la défense mordicus de cette forme de culture uniquement, en gros sans glorifier le passé outre mesure, et mutatis mutandis, devenir adorateur le tout ce que les ancêtres ont produit, je dois rendre hommage à la réalisation effectuer sous la houlette de son Maire Elias Lampidis au village de Steni dans la région de Paphos. Le village de Steni est situé dans la région nord-ouest de Chypre, à cinq kilomètres du golfe de Chrysochous. Il compte un peu plus de 100 habitants, ce qui rend la performance encore plus grande.
Infatigable travailleur et féru des traditions il a réussi, épaulé par son épouse Tassoula Tsiarkezou-Lampidi, à créer et à enrichir au fur et à mesure, le « Musée de la vie Rurale de Steni ». A travers des objets du quotidien, de la vie domestique, des travaux de la terre, des fêtes, etc, le musée de Steni donne un aperçu exact et complet de la vie du village et de la région, depuis 1800 jusqu’en 1950 environ.

 
 
Le musée présente un guide en anglais et en grec (pour le moment) contenant des explications sur les différents objets présentés. La grande salle du musée est divisée en différentes sections thématiques, savamment dessinées, facilitant ainsi la visite et la compréhension de l’utilité des différents objets et outils. Le musée, qui accueille des groupes également, offre des facilités d’accès aux handicapés. 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Quant à l’épouse du Maire, Tassoula, elle met en vers, en dialecte chypriote, son village, les activités de ses habitants, leur comportement, leur vie… A la manière des troubadours, elle raconte l’actualité, dans un dialecte quelque peu délaissé, néanmoins riche en sons et en sens. Amoureuse de son village et de Chypre, elle contribue à la préservation du dialecte chypriote et des traditions millénaires de la poésie populaire. Parallèlement, elle cultive une autre forme d’art, la culture bio, avec des plantes de la région.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Les artistes des pays à la civilisation millénaire ont un passé lourd à assumer. Notamment, soit ils se laissent écraser par cette richesse culturelle, renonçant à produire des œuvres originales et se contentant de pâles reproductions, soit ils utilisent cette richesse léguée par les générations précédentes pour enrichir leur propre production, tout en conservant et cultivant l’héritage du passé afin de le léguer aux générations futures. A Steni, me semble-t-il, cette dernière option, la plus difficile et la plus riche, à mon sens, est en vigueur

Charalambos Petinos, historien
Photos : Conseil communal de Steni.
( source)
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