Nostalgie de la puissance d'un côté / Nostalgie de la liberté de l'autre...
Beaucoup de peuples sur cette terre vivent dans la nostalgie de leur gloire passée, de leur puissant empire perdu... Ces peuples généralement vantent les mérites de la pacification du territoire qu'ils avaient conquis et de la civilisation dont le monde aurait bénéficié grâce à eux. Par certains côtés les beaux restes qui subsistent de cette expansion pourraient nous faire admirer le passé des conquérants... Mais il ne faut surtout pas oublier : 1. Un peuple conquis est toujours un peuple soumis. 2.Un peuple soumis est humilié en permanence directement et indirectement. 3. A cette humiliation s'ajoute la persécution quand ce peuple refuse d'être humilié. 4. Si la persécution ne suffit pas à écraser l'énergie de ce peuple, elle peut se poursuivre en génocide...
La nostalgie de la liberté disparue est d'un autre ordre... Ce blog veut témoigner pour Chypre. Il se composera d'articles glanés ci et là sur le web soit en français soit que j'aurais traduits Puissent les lecteurs francophones en prendre connaissance ! ____________________________________________
Des centaines de fidèles ont afflué à l'église médiévale d'Ayios Georgios Eksorinos dans la partie occupée de Famagouste hier, pour le premier office grec-orthodoxe en 56 ans, c'est le plus grand rassemblement de fidèles gréco-chypriotes dans un office qui s'est tenu dans les territoires occupés depuis 1974 .
Ayios Georgios Eksorinos, situé dans la ville fortifiée, avait été abandonné depuis 1957 en raison d'une flambée de violence inter-communautaire.
L'Officiant était l'évêque Vasilios de Constantia - Famaguste, en présence du maire Alexis Galanos et du conseil municipal.
Dans son sermon, Mgr Vasilios a fait largement référence à un célèbre ouvrage de l'écrivain médiéval Leontios Machairas, qui avait fourni suffisamment de preuves du rôle de premier plan de la ville dans le développement de l'Eglise orthodoxe grecque à Chypre.
Famagouste, a rappelé l’évêque, est appelée la «ville d’une église pour chaque jour » car 365 temples ont été construits dans ses murs.
C’était , a souligné Mgr Vasilios, un centre financier et commercial de la région et c’est devenu un axe de l'évolution politique de l'île pendant une longue période, pendant et après l'époque médiévale.
Compte tenu de la série continue de conquêtes de Chypre par les chrétiens de différents dogmes Famagouste est marquée par de nombreux joyaux architecturaux d'importance historique, comme la cathédrale Saint-Jean où les rois de Chypre et de Jérusalem ont été couronnés, ainsi que Saint-Georges des Grecs.
L' évêque de Famagouste a félicité les organisateurs pour leur initiative de rouvrir l'église pour la première fois depuis 1957 et a déclaré que « c'est le premier mais ce n’est pas le dernier office qui aura lieu ».
Sur une base pratique et en dépit des difficultés politiques, la municipalité de Famagouste et un comité de l'Eglise ont pris la responsabilité d'organiser les offices sur une base régulière, avec la participation volontaire de la population locale qui veut voir une autre pièce rare du patrimoine culturel préservé et rendu à la vie religieuse.
Ayios Georgios Eksorinos, une imposante structure d'influence architecturale évidente, a été construit au 14ème siècle, pendant la domination vénitienne et a été transformé en salle de concert. C'est l'une des églises les mieux conservées dans le nord occupé, mais elle nécessite cependant d'importants travaux de conservation, en raison des dommages causés par l'humidité concernant les icônes et les fresques .(source)
Les opinions exprimées dans votre rubrique Opinion (Cyprus Mail du samedi 2 Novembre) concernant l'Eglise et les projets de lois civiles n’apparaissent pas comme des opinions très recevables d’un point de vue rationnel. Il est à juste titre déclaré que la République de Chypre est un Etat laïc. L’opinion ne parvient pas à admettre, cependant, qu'il existe une sorte de lien entre les responsabilités des élus et les souhaits de la population qu'ils représentent, dont la majorité se trouvent être membres de l'Eglise orthodoxe grecque de Chypre.
L'Eglise de Chypre est extrêmement préoccupée par toutes les questions concernant la vie et la mort de ses fidèles. Son intérêt est de voir que les membres de son troupeau restent toujours aussi étroitement liés à Dieu qu’il est humainement possible.
Cette responsabilité vis-à-vis des fidèles inclut une préoccupation sur ce qui en adviendra du corps de la personne après la mort, de sorte que le corps soit pris en charge conformément aux pratiques de l'Eglise orthodoxe. Quand il existe des projets de lois qui peuvent influer sur les pratiques de l' Eglise, il n'est pas déraisonnable de penser que l'Église cherche à exprimer ses préoccupations, et il n'est pas déraisonnable de penser que les représentants du peuple sollicitent les vues de l'Église en la matière alors qu'ils élaborent des lois particulières.
Il ne s’agit pas de donner à l'Église le dernier mot en la matière, mais d'entendre son point de vue. Par exemple, il a été rapporté par le Cyprus Mail qu’un projet de loi précédent requerrait des prêtres pour assurer des offices de pompes funèbres indépendamment de savoir si ce serait pour l'inhumation ou la crémation.
Cela aurait été une mauvaise loi. Elle aurait forcé l'Église à défier ouvertement les lois de l'État, puisque il est interdit aux prêtres orthodoxes de célébrer des offices funéraires pour les personnes qui doivent être incinérées. On peut aussi voir cela comme une pratique raisonnable de l'État, puisque l'État après avoir entendu les points de vue de l'Église peut alors faire en sorte que des lois existent qui pourraient mieux protéger les souhaits de ses citoyens en la matière.
Ces avantages peuvent être vus dans le fait que l'incarnation actuelle de cette loi en ce qui concerne la crémation nécessite l’autorisation écrite expresse de la personne décédée pour être incinéré après sa mort. La famille ne peut donc pas aller à l'encontre des souhaits de la personne, et donc les priver d'un enterrement orthodoxe, simplement parce qu'ils veulent économiser de l’argent.
Tout comme il ne serait pas déraisonnable pour un Etat laïque d’inviter les journalistes et les éditeurs à exprimer leurs points de vue quand il a été élaboré des lois concernant les procès en diffamation, la censure, ou toute autre question qui pourrait entraver les médias pour exercer leurs fonctions. On ne peut pas considérer que la République de Chypre est déraisonnable, ni qu’elle se soumet simplement au clergé chaque fois qu'elle cherche à entendre le point de vue de l'Eglise sur les questions qui sont aussi pour l'Eglise d'un intérêt vital. En fait, les représentants agissent de façon tout à fait raisonnable .
Nichalas, prêtre de l'Eglise orthodoxe grecque d'Amérique vivant à Chypre
(version en français par Maxime le minime de la source)
Le gouvernement néerlandais a saisi quatre icônes volées à un monastère dans le nord de Chypre et les remettra aux autorités chypriotes, selon Walk of Truth, une organisation qui milite pour la préservation du patrimoine culturel.
"Les Pays-Bas devraient être félicités pour cela", a déclaré Tasoula Hadjitofi, fondateur du Walk of Truth.
Les icônes du 16ème siècle dépeignant les quatre apôtres, évalués à environ 200.000 dollars, ont été prises depuis le monastère médiéval Antiphonitis en 1975. Les efforts juridiques de l'Eglise de Chypre pour récupérer les icônes ont échoué en 2002 après sept ans. Un changement dans la législation néerlandaise en 2007 a permis au gouvernement de saisir les œuvres d'art.
Une icône du 16ème siècle représentant Saint-Marc, l'un d'une série de quatre icônes dérobées dans un monastère du nord de Chypre lors l'invasion turque en 1974.
Le gouvernement chypriote dit que pas moins de 100 églises orthodoxes et grec-arméniennnes dans le nord de Chypre ont été pillées ou saccagées après l'invasion turque de 1974. Il estime que plus de 15.000 icônes sont manquantes. Certains objets ont été récupérés en Europe occidentale et aux États-Unis.
Les quatre icônes des saints dérobées ont été achetées par un couple de Néerlandais âgé à un concessionnaire arménien qui visitait leur maison à Rotterdam. Lorsque le couple a essayé de vendre aux enchères les icônes dans les années 1990, les employés de Christie international ont averti qu'elles avaient pu être volées.
Les oeuvres ont été découvertes dans l'appartement de Munich d'Aydin Dikmen, un marchand d'art d'origine turque, en 1997. Elles furent alors évaluées à 30 millions de marks (17 millions $), s une mosaïque arrachée du mur de l'église Kanakaria de 6thcentury et une fresque de l'église Antiphonitis faisaient aussi partie du lot. (source)
Tasoula Hadjitofi(1959) est née à Famagouste, Chypre.
En 1974, elle et sa famille ont été forcés de fuir leur domicile en raison de l'invasion turque de Chypre et le déclenchement de la guerre. Après ses études en informatique au Royaume-Uni, elle est devenue entrepreneur aux Pays-Bas. Elle a créé sa propre entreprise, Octagon Professionals International BV, spécialisée dans la fourniture de services informatiques et de personnel professionnel à des clients dans toute l'Europe et en Asie.
Tasoula est surtout connue pour son travail dans la lutte contre le trafic d'art à travers le monde. En 1987, Mme Hadjitofi a été nommée consul honoraire de Chypre aux Pays-Bas. Tandis qu'elle à ce poste, des marchands d'art lui ont proposé d'acheter des objets volés dans sa Chypre natale (pendant et après la guerre.) Cet incident l'a incitée à lancer une recherche sur le trafic d'art qui l'a conduite à une lutte de plus de 27 ans passant par les marchands, les détectives et les avocats, pour récupérer le patrimoine culturel et religieux pillé dans sa patrie. Cette initiative a abouti à l'impulsion et la coordination de la "Case Munich," de 1997 à des opérations d'infiltration des plus importants trafics d'art de l'histoire européenne. Cela a abouti à la conclusion (découverte) de 5000 objets cachés dans des doubles plafonds, de faux planchers, et des planchers dans les appartements de Aydin Dikmen, un archéologue turc vivant à Munich. À ce jour, les objets restent sous la garde de la police bavaroise bloqués dans les procédures judiciaires.
En 2010, elle fonde Walk of Truth, une organisation non-gouvernementale dont la mission est de sensibiliser à l'importance de la préservation du patrimoine culturel dans les zones de conflit.
A Chypre, la culture vit toujours. L’exemple d’un petit village de la région de Paphos. Ο πολιτισμός είναι πάντοτε ζωντανός στην Κύπρο. Το παράδειγμα ενός μικρού χωριού της επαρχίας Πάφου.
Site du Conseil communal de STENI - Ιστοσελίδα του Κοινοτικού Συμβουλίου της ΣΤΕΝΗΣ : http://www.steni.org.cy
Le dynamisme de la culture d’un pays est présent dans sa production contemporaine mais également dans la conservation de sa production culturelle à travers le temps. Les formes d’expression peuvent varier en fonction de la période historique et de l’évolution de la société.
Dans ce domaine, une forme particulière de sauvegarde de la tradition et de la culture est la création à travers le pays de petits musées rattachés à la sauvegarde de la culture et de la tradition populaires. Cela est d’autant plus nécessaire que souvent les gens qui sont concernés en premier lieu, ceux par exemple qui ont « vécu » pendant l’époque donnée ou leurs descendants directes, sont le plus souvent réticents à revenir sur cette forme d’expression car elle leur rappelle la « culture paysanne », qu’ils ne qualifient même pas de culture… Indépendamment de la polémique, et sans tomber dans l’angélisme de la défense mordicus de cette forme de culture uniquement, en gros sans glorifier le passé outre mesure, et mutatis mutandis, devenir adorateur le tout ce que les ancêtres ont produit, je dois rendre hommage à la réalisation effectuer sous la houlette de son Maire Elias Lampidis au village de Steni dans la région de Paphos. Le village de Steni est situé dans la région nord-ouest de Chypre, à cinq kilomètres du golfe de Chrysochous. Il compte un peu plus de 100 habitants, ce qui rend la performance encore plus grande. Infatigable travailleur et féru des traditions il a réussi, épaulé par son épouse Tassoula Tsiarkezou-Lampidi, à créer et à enrichir au fur et à mesure, le « Musée de la vie Rurale de Steni ». A travers des objets du quotidien, de la vie domestique, des travaux de la terre, des fêtes, etc, le musée de Steni donne un aperçu exact et complet de la vie du village et de la région, depuis 1800 jusqu’en 1950 environ.
Le musée présente un guide en anglais et en grec (pour le moment) contenant des explications sur les différents objets présentés. La grande salle du musée est divisée en différentes sections thématiques, savamment dessinées, facilitant ainsi la visite et la compréhension de l’utilité des différents objets et outils. Le musée, qui accueille des groupes également, offre des facilités d’accès aux handicapés.
Quant à l’épouse du Maire, Tassoula, elle met en vers, en dialecte chypriote, son village, les activités de ses habitants, leur comportement, leur vie… A la manière des troubadours, elle raconte l’actualité, dans un dialecte quelque peu délaissé, néanmoins riche en sons et en sens. Amoureuse de son village et de Chypre, elle contribue à la préservation du dialecte chypriote et des traditions millénaires de la poésie populaire. Parallèlement, elle cultive une autre forme d’art, la culture bio, avec des plantes de la région.
Les artistes des pays à la civilisation millénaire ont un passé lourd à assumer. Notamment, soit ils se laissent écraser par cette richesse culturelle, renonçant à produire des œuvres originales et se contentant de pâles reproductions, soit ils utilisent cette richesse léguée par les générations précédentes pour enrichir leur propre production, tout en conservant et cultivant l’héritage du passé afin de le léguer aux générations futures. A Steni, me semble-t-il, cette dernière option, la plus difficile et la plus riche, à mon sens, est en vigueur
Pour ceux qui se demanderaient pourquoi les Britanniques conservent jalousement leurs bases à Gibraltar et à Chypre (source http://www.telegraph.co.uk)
Syria crisis: Britain sends six Typhoon fighter jets to Cyprus ahead of military strikes
Britain is sending six Typhoon fighter jets to Cyprus to guard against potential retaliation by the Assad regime in the event of air strikes against Syria.
A Royal Air Force Typhoon FGR4 aircraft with AMRAAM and ASRAAM missiles fittedPhoto: MoD
« L’Europe nous a déçus. » L’archevêque de l’Église orthodoxe de
Chypre, Chrysostomos II, n’a pas peur des mots. « En rejoignant l’Union
européenne, nous avions espéré un soutien dans nos efforts de
réunification de notre pays (le nord du pays est occupé par l’armée
turque depuis 1974, ndlr), mais aucune solution politique n’a été
avancée. Et maintenant, cette crise monétaire. Au moment de l’adhésion à
l’Europe, notre pays a été cité en exemple pour le travail accompli, et
tout d’un coup, c’est comme si l’on voulait nous punir. De quoi ? De
pratiquer des taux bas ? D’autres pays le font. De blanchiment d’argent ?
Arrêtons l’hypocrisie, cela arrive partout. Nous avons vraiment
l’impression qu’il y a un plan derrière tout cela pour détruire notre
économie. Peut-être pour pouvoir récupérer nos nouvelles ressources
naturelles. Mais l’Église va tout faire pour préserver l’esprit
combattant des Chypriotes pour que tous puissent retrouver une vie
meilleure. »
La sortie de la zone euro, que l’archevêque avait
envisagée il y a encore quelques semaines, n’est par contre plus à
l’ordre du jour. Dès la première vague de licenciements, l’Église a
instauré des distributions de produits alimentaires dans les paroisses.
Dans son message pascal, début mai, Chrysostomos II a annoncé que
l’ensemble des biens de l’Église chypriote sera mis à la disposition du
pays pour « soulager le malheur et sauver l’économie ».
Propriétaire foncier
L’Église
de Chypre est le plus important propriétaire foncier de l’île, avec des
participations dans une grande brasserie indépendante, une cimenterie,
une chaîne de télévision, des hôtels et appartements, une banque. Selon
les déclarations officielles de l’Église, sa fortune se monte à 2,4
milliards d’euros. En 2012, l’Église avait fait diminuer le salaire des
évêques et des prêtres de 25% et celui de leurs employés de 15%, afin de
« participer aux efforts ». C’est l’État qui paie les prêtres à Chypre…
Le sentiment de punition et d’injustice est partagé par les Chypriotes.
«Qu’avons nous fait pour qu’on nous traite ainsi ?
«
Qu’avons-nous fait pour que l’Europe nous traite ainsi ? », s’interroge
Christina, restauratrice. « Les médias étrangers s’attendaient à des
émeutes alors qu’il n’y a eu que quelques manifestations par les gens
qui ont tout perdu. On dit qu’il ne faut pas venir en vacances parce que
les hôtels ne peuvent pas assurer les repas. C’est n’importe quoi !
Mais avec le chômage, les gens s’organisent, économisent, et cela
devient un cercle vicieux.
Des secteurs comme le bâtiment sont
sinistrés. Les gens ne vont plus chez le coiffeur, n’achètent plus que
le strict nécessaire, ce qui n’est évidemment pas bon pour l’économie.
Mais nous avons peur. »
Les difficultés économiques auxquelles est confronté le peuple chypriote à l'heure actuelle finiront par être surmontées, a dit le primat de l’Église orthodoxe grecque de Chypre l'archevêque Chrysostomos dans son message de Pâques.
Il a également dit que la résurrection du Christ donne l'assurance que les épreuves auxquelles le peuple doit faire face n'est pas le dernier mot de Dieu à l'homme.
L'Archevêque a annoncé que l'ensemble des biens de l’Église autocéphale de Chypre est à la disposition des personnes pour soulager le malheur et la souffrance et aider à sauver l'économie du pays.
S'agissant de la situation de Chypre, il a souligné qu’elle ne doit en aucun cas faire l’objet de négligence, et il a averti que Chypre ne doit pas être conduit à "des compromis inacceptables" sous la pression des difficultés économiques actuelles, car si cela se produit, il n'y aura aucune possibilité de rectifier la situation.
Dans son message de Pâques, l'archevêque souligne que la résurrection du Christ donne tant de joie au peuple qu'elle ne peut pas être renversée par la situation économique difficile auquel le pays est confronté.
"Les conditions terribles du mémorandum d'entente que les Pilate et Hérode d'aujourd'hui ont imposé à notre peuple, ne peuvent pas annuler ce bonheur », fait-il remarquer, se référant à un protocole d'accord dont le gouvernement a convenu avec ses bailleurs de fonds internationaux aux environs de 10 milliards d'euros.
L'Eglise, a-t-il annoncé, met à la disposition des personnes la totalité de ses biens pour aider ceux qui sont dans le besoin et pour sauver l'économie.
Se référant à la question de Chypre, l'archevêque a souligné qu'elle ne doit pas être négligée et a ajouté: «Notre priorité doit toujours être le règlement juste de notre question nationale. La Turquie et ses alliés guettent le moment d'exploiter la moindre compromission dont nous pourrions faire preuve pour imposer la solution qu'ils veulent. C'est pourquoi les centres étrangers ont imposé des difficultés économiques sur Chypre et cherchent notre occupation économique."
"Nous ne devons pas être amenés, sous la pression des difficultés économiques, à des compromis inacceptables. Les problèmes finiront par être résolus. Si nous donnons notre accord à une solution déséquilibrée, qui ne durera pas, nous n'aurons pas la possibilité de rectifier la situation. . Nous serons obligés de chercher une patrie ailleurs ", a averti l'archevêque dans son message de Pâques. La résurrection de Chypre fera suite à son Golgotha, a-t-il conclu. -
« Le Saint-Synode de l’Église de Chypre
s’est réuni ce jour, le 2 avril 2013 en assemblée extraordinaire, sous
la présidence de S.B. l’archevêque Chrysostome, et a traité
exclusivement de la crise économique que traverse notre patrie, puis a étudié les différentes façons
d’assister son plérôme éprouvé. Cette crise est en premier lieu éthique
et spirituelle. La crise économique est venue comme conséquence de
notre isolement de Dieu et notre attachement à ce qui est matériel. Le
Saint-Synode appelle en conséquence les fidèles du Christ au réveil
spirituel, au repentir, à la vigilance, à la prière continuelle, car on
ne fait pas uniquement face à la crise par des mesures économiques. Le
Saint-Synode a accepté la proposition du métropolite de Kykkos
Nicéphore : dans la nuit du samedi 13 au dimanche 14 avril, sera
célébrée une vigile nocturne au monastère de Kykkos, présidée par sa
Béatitude l’archevêque, assisté des membres du Saint-Synode. Les fidèles
sont appelés à y venir nombreux.
Parallèlement, le Saint-Synode a condamné, avec dégoût, les actes
immoraux de nombreux responsables des sphères gouvernementales,
politiques et bancaires qui, agissant en fonction de leurs intérêts
propres, ont conduit l’économie du pays à son lamentable niveau actuel.
Le Saint-Synode appelle tous ceux qui prennent conscience du dommage
subi par leurs semblables et aussi par notre patrie, dont ils ont ruiné
la dignité, à réparer en actes le mal qu’ils ont commis. Ce n’est pas
seulement le jugement divin qui est inexorable, et qui déclare : « Il a
aimé la malédiction, elle viendra sur lui » (Psaume 108,17), mais la
justice humaine doit aussi être accomplie pour satisfaire le sens de la
justice dans le peuple.
Le Saint-Synode a abordé également la question de l’attitude des
partenaires européens de Chypre qui, non seulement n’ont pas montré la
solidarité nécessaire ou, au moins, de la compréhension, mais ont
manifesté au contraire une hostilité inattendue et un esprit de
vengeance sans précédent à notre égard. Il est maintenant devenu évident
que chaque pays de l’Union européenne poursuit ses intérêts, sans se
préoccuper des méthodes et des moyens pour y parvenir. Au train où vont
les choses, il y a un danger visible et palpable
que ces pays prennent le contrôle de nos ressources énergétiques et
exercent des pressions pour nous imposer une solution inacceptable au
sujet de notre problème national [c’est-à-dire le contentieux avec les
Turcs, ndt]. Le Saint-Synode, s’exprimant pour tout le peuple chypriote,
pour ses fidèles, déclare à tous ceux qui espèrent que les difficultés
économiques nous contraindront à des concessions dans le cadre de la
juste solution que nous demandons pour notre problème national, qu’ils
se fatiguent en vain. Dans notre histoire, nous Grecs, nous sommes
trouvés dans des situations pires que celle-ci, mais nous avons surpassé
les difficultés. Et ce parce que nous savons hiérarchiser les valeurs
et fixer des priorités dans notre vie. Et notre patrie est pour nous,
après Dieu, notre première priorité. En ces moments critiques et
décisifs pour l’avenir de celle-ci, nous appelons notre peuple à
soutenir notre production locale, et les employeurs à mettre en valeur
la main-d’œuvre de notre pays. Exprimant notre gratitude pour la
solidarité admirable qu’a manifestée notre peuple, le Saint-Synode
appelle celui-ci à une unité ainsi qu’à une concorde sans faille, et
l’exhorte à ne pas plier devant les difficultés. Avec patience et
insistance, en nous appuyant sur notre histoire et sur nos ancêtres, et
avec la foi en Dieu, nous surpasserons les difficultés. Ce qui s’est
produit dans notre pays doit devenir pour nous une leçon visant à
adopter une attitude juste envers la vie et à comprendre le but de notre
vie terrestre. Ce but doit reposer sur « l’être » de l’homme et
rechercher sa réalisation et non sur « l’avoir » de l’homme et sur les
jouissances matérielles.
Les dessous de la crise à Chypre : une fourmi entre deux éléphants
Triarchos Triarchou, correspondant à Nicosie (Chypre)
Jeudi 28 Mars 2013
Chypre pourrait-elle devenir le prochain pays européen à se
soumettre à l’austérité imposée par la Troïka ? C’est la question que
l’on est en droit de se poser face aux 10 milliards d’euros nécessaires
au pays pour sauver son économie, un plan de sauvetage récemment rejeté
par le Parlement chypriote.
@REUTERS/Yannis Behrakis
Depuis un peu plus d’une semaine, Chypre, petit Etat membre de la
zone euro, est en train de vivre la situation la plus difficile de son
histoire depuis l’invasion turque de 1974. Dans la nuit du vendredi 15
mars dernier, l’eurogroupe a décidé de mettre en œuvre un plan de
sauvetage de l’économie du pays à hauteur de 10 milliards d’euros. Or,
ce plan avait pour condition l'établissement d'un plan purement
chypriote pour obtenir 6 milliards d'euros en plus. Nicosie a proposé
des mesures de confiscation sur les dépôts bancaires d’un pourcentage
variable selon le montant du dépôt et une augmentation des impôts des
entreprises de 10% à 12,5%.
La première réaction du peuple
chypriote face à cette décision qualifiée d’autoritaire, a été de mettre
la pression sur les partis politiques et le gouvernement pour ne pas
adopter cette solution. Les Chypriotes ont refusé d’accepter ce plan
parce qu’ils considéraient que ces mesures auraient détruit le modèle
économique sur lequel Chypre avait fondé sa croissance : les services
financiers et le tourisme. La mise en place de ces mesures aurait chassé
les investisseurs étrangers hors du pays et créé une incertitude fatale
pour l’économie.
Mais le Parlement a rejeté le dit-plan
et le gouvernement chypriote a cherché un plan B à proposer à la Troïka
(Banque centrale européenne, Commission européenne, Fonds monétaire
international).
Europe : la concurrence fiscale en cause
Comment Chypre est-il arrivé à ce point ? Pour répondre à cette
question, il faut revenir sur les changements économiques des dix
dernières années. Chypre a en effet émergé comme centre financier où un
certain nombre de milliardaires, majoritairement russes, ont transféré
la base de leur activité entrepreneuriale pour bénéficier des avantages
du système. De ce fait, 40% des épargnes appartiennent à des citoyens
étrangers ne vivant pas sur le territoire. Les deux plus grandes banques
chypriotes ont un chiffre d’affaires combiné égal à trois fois le PIB
du pays.
De plus, la décision prise l’année dernière de
couper la dette grecque a fait perdre 5,8 milliards d’euros aux deux
plus grandes banques chypriotes. Leur dette s’est accumulée en même
temps que la dette du pays, qui s’élevait à 2,5 milliards d’euros, pour
un total d’environ 17,5 milliards d’euros. Quand on considère que l’UE a
déboursé plus de 90 milliards d’euros pour sauver une seule banque
espagnole, ce montant paraît relativement peu élevé. Le plan pour sauver
l’économie chypriote représente seulement 0,2% des économies des pays
de la zone euro.
Or, l’Allemagne accuse Chypre d’être un
paradis fiscal, d’avoir un secteur bancaire trop important et de faire
du blanchiment d’argent russe. La réalité est que Chypre a les mêmes
taux de taxes sur les entreprises que Malte. Luxembourg a
proportionnellement un secteur bancaire plus grand et l’Allemagne est
autant impliquée que Chypre dans le blanchiment d’argent conformément à
des publications provenant de l’Allemagne elle-même.
Sauver l’économie ou les apparences ?
Alors, si le problème ne vient pas vraiment de la somme nécessaire
au « sauvetage », négligeable en comparaison de celle donnée pour
sauver l’économie de la Grèce, l’Irlande et l’Espagne, que se cache-t-il
derrière les motivations allemandes ? Pourquoi réclament-ils des
mesures qui vont probablement porter un coup fatal à l’économie d’un
petit pays qui est pourtant un partenaire européen ? Pourquoi créer une
telle incertitude dans le monde en touchant aux épargnes, considérées
comme la vache sacrée du capitalisme ?
La réponse est
double. D’une part, Chypre leur sert de cobaye pour pouvoir ensuite
imposer des taxes sur les dépôts bancaires dans d’autres pays d’Europe.
Si ces mesures sont adoptées à Chypre, elles pourraient touchées les
épargnants espagnols et portugais par la suite. D’après un sondage
réalisé par l’Ifop pour Sud-Ouest Dimanche, quatre Français sur dix pensent qu’une taxe pourrait toucher leurs comptes bancaires.
D’autre part, Chypre se présente comme une solution à la dépendance de
l’Europe envers la Russie pour l’énergie. En effet, la carte
géopolitique change et les enjeux se trouvent dans le contrôle des
ressources d’énergie. Récemment, des réserves de gaz naturel et de
pétrole d’une valeur estimée à un trillion (soit un milliard de
milliards) d’euros ont été découvertes dans la zone économique exclusive
de Chypre. La confiscation des dépôts bancaires à Chypre viserait ainsi
à dégrader sa relation avec la Russie, pour éviter la création d’une
co-exploitation qui pourrait laisser l’Europe hors des bénéfices.
Cette situation nous rappelle l’époque de la guerre froide où deux
éléphants se battaient. Cette fois-ci, une fourmi se trouve au milieu et
résiste pour ne pas qu’on lui marche dessus !
Cité par le blog de Pierre Jovanovic
du 25 au 27 mars 2013 :
"La BCE est entrée en guerre contre un pays européen. En décidant d'un blocus monétaire sur Chypre, Mario Draghi condamne économiquement nos amis chypriotes. Non seulement la BCE n'alimente plus la Banque Centrale de Chypre en billets mais -plus grave encore - elle a décidé unilatéralement de stopper les transactions entre les banques chypriotes et le reste de la zone Euro. Dès lors les entreprises de l'île ne peuvent plus procéder à aucun échange avec le reste de la zone euro. Ce blocus monétaire est donc en fait un blocus économique qui ne dit pas son nom. Or en droit international un blocus économique est un acte de guerre.
Pourquoi cette déclaration de guerre de la part de M. Draghi? Parce qu'il n'a pas apprécié qu'un parlement, démocratiquement élu, rejette son diktat bancaire visant à taxer les comptes des épargnants chypriotes. Par ces mesures de rétorsion approuvées par personne si ce n'est lui dans le secret de son bureau à Francfort, Mario Draghi veut faire plier le peuple chypriote pour qu'il accepte ses conditions. Chaque peuple doit se sentir concerné, car ce qui arrive aujourd'hui à Chypre peut très bien arriver demain en France. Même dans l'esprit tordu des concepteurs du traité de Maastricht, une telle extrémité n'avait pas été envisagée. L'indépendance de la BCE doit s'arrêter là où commence la liberté des peuples. Par cette déclaration de guerre, la BCE montre son vrai visage : celui d'une oligarchie devenue folle et suicidaire. Mario Draghi sera le Néron de l'Union européenne.
A l'image de tous ces technocrates de Bruxelles et de Francfort, il refuse de voir son monde s'effondrer et dans sa chute est prêt à entrainer l'Europe dans le chaos. Ce soir chacun doit comprendre une chose très claire : ce sera eux ou nous. Ce sera l'Union européenne ou l'Europe. Chaque responsable politique - je pense notamment au président Hollande et aux membres du gouvernement - doit maintenant choisir son camp. Sont-ils avec les peuples d'Europe ou sont-ils du côté des banques et de leurs supplétifs à Bruxelles et Francfort ?" Read More!
"L'euro ne peut pas durer", a déclaré l'archevêque
Chrysostomos II dans une interview avec le quotidien grec Realnews publiés
samedi.
"Je ne dis pas qu'il va s'écrouler demain, mais avec
les cerveaux dont ils disposent à Bruxelles, il est certain qu’il ne durera pas
dans le long terme, et le mieux est de penser à la façon d'y échapper",
a-t-il dit.
Selon une source à provenant de l’Union européenne, le bloc
est prêt à éjecter Chypre de la zone euro pour le cas où Nicosie ne
parviendrait pas à un accord avec ses prêteurs internationaux.
Mgr Chrysostomos a déclaré encore:
«Ce n'est pas facile, mais nous devons consacrer à cela
[quitter l'euro] autant de temps que nous en avons passé à intégrerla zone euro. " (source)
Le plan de sauvetage de l’île peut-il marquer le début de la fin de l’euro ?
Alantico : La zone euro et le FMI sont parvenus à
un accord pour sauver l'économie chypriote. Mais alors que le plan de
sauvetage initial prévoyait un une aide de 17 milliards d'euros, le pays
s'est vu accordé une aide effective de 10 milliards d'euros
"seulement". Pour combler le "manque", une taxe de 6,7% sur les dépôts
inférieurs à 100 000 euros et de 9,9% sur la tranche supérieure devrait
être instaurée afin de rapporter un peu moins de 6 milliards d'euros. Le
scénario de Chypre est-il un problème marginal ou un détonateur
potentiel d'une crise beaucoup plus large ? La crise en zone euro
peut-elle repartir de plus belle ? La zone euro a-t-elle commis l'erreur
de trop ?
Mathieu Mucherie : Après
de simples actes de délinquance juvénile (le coup d’état contre
Papandréou, le "haircut" pseudo-volontaire sur la dette grecque qui a
semé le doute partout, le coup d’État contre Berlusconi, etc), les
autorités européennes passent à la criminalité organisée, du vol pur et
simple, une taxation des dépôts, c'est-à-dire un acte de piraterie
bolchevique que même Leonid Brejnev ne se serait jamais autorisé. C’est à
la fois une attaque de diligence et une incitation totale pour un bank run géant qui fera passer l’affaire Lehman pour une aimable péripétie.
Même
la Réserve fédérale de 1931 ou de 1932 n’est pas allée aussi loin dans
la contraction monétaire absurde : rappelons que la zone euro souffre
déjà de conditions monétaires hyper-restrictives depuis 5 ans, surtout à
sa périphérie (taux trop hauts par rapport à la croissance du PIB
nominal, primes considérables exigées pour les prêts industriels et
commerciaux, monnaie trop chère face à la Lira turque, etc.), alors
pourquoi en rajouter en attaquant la base monétaire, les dépôts ? C’est
le cœur de la confiance (ou ce qu’il en reste) qui est visée, en plein
cœur d’une récession, bravo. Et le tout pour soi-disant pénaliser des
oligarques russes (croyez-vous sérieusement que ces gens là déposent
moins de 100 000 euros où que ce soit ?). Les oligarques russes ont bon
dos, ce sont les oligarques de Bruxelles et de Francfort qui sont
coupable"
"Les Chypriotes
vont devoir payer un lourd tribut sur l'autel de l'euro. Loin de
garantir leur épargne, la monnaie unique est devenue un facteur
d'insécurité. L'euro était censé apporter la croissance ; il a plongé le
continent dans la récession. L'euro était censé protéger les peuples
européens ; les pays avec la monnaie unique sont ceux subissant le plus
durement la crise depuis 2008. L'euro était censé apporter la stabilité;
les épargnants chypriotes se ruent aujourd'hui aux guichets pour sauver
leurs économies. Bref l'euro est une calamité" Nicolas Dupont-Aignan député, Debout la République (source)
Et pour ceux qui se poseraient des questions sur la démocratie européenne, la validité de son système de représentation, son modèle pour le monde et sa capacité à défendre la liberté d'information et d'expression....
A l'issue d'une téléconférence, lundi 18 mars en début de soirée, l'Eurogroupe a finalement décidé de donner à Chypre plus de souplesse dans l'application de l'accord trouvé samedi sur un plan d'aide de la zone euro et du FMI en échange d'une taxe exceptionnelle sur les dépôts bancaires. Les ministres des finances
de la zone euro se disent désormais favorables à ce que les autorités
de Nicosie abaissent - voire suppriment - la taxe sur les dépôts pour
les petits déposants, à condition que cela rapporte toujours les quelque
6 milliards d'euros prévus.
"Les autorités chypriotes vont introduire
plus de progressivité en ce qui concerne la taxe exceptionnelle sur les
dépôts bancaires par rapport à ce qui a été décidé le 16 mars, à
condition que (...) cela ne modifie pas le montant total de l'aide
financière (des Européens et du FMI)", indique l'Eurogroupe dans un communiqué.
Selon des sources européennes, la zone euro envisage même de ne plus taxer
du tout les petits déposants ayant moins de 100 000 euros sur leur
compte, mais la décision finale reviendra aux autorités chypriotes. Les
ministres se seraient prononcés pour une taxe de 15,6 % sur les dépôts
bancaires chypriotes au-delà de 100 000 euros, les dépôts inférieurs
étant exonérés, selon des hauts fonctionnaires de la zone euro.
Nicosie s'était initialement engagée à instaurer
une taxe de 6,75 % sur les dépôts bancaires en deçà de 100 000 euros et
de 9,9 % au-delà de ce seuil, ainsi qu'une retenue à la source sur les
intérêts de ces dépôts.
BANQUES FERMÉES MARDI ET MERCREDI !
Alors que l'annonce de cette taxe sur les dépôts bancaires inquiète les Chypriotes, une source au sein de la banque centrale du pays a indiqué que "les banques resteront fermées mardi et mercredi",
afin d'éviter une ruée aux guichets. Lundi 18 février étant férié à
Chypre, les banques n'ont plus rouvert depuis l'annonce du plan de
sauvetage conclu samedi à Bruxelles avec la zone euro et le Fonds
monétaire international.
Mardi, le Parlement chypriote doit se réunir pour accepter ou refuser la ratification de ce plan. Initialement prévu dimanche, puis lundi, le vote a été reporté pour la deuxième fois. Les débats risquent d'être houleux : le parti communiste
Akel (19 députés), et les socialistes de l'Edek (5 sièges) ayant d'ores
et déjà rejeté le plan de sauvetage, également critiqué au sein du Diko
(centre-droit, 8 sièges), allié du Disy (droite, 20 sièges) du président. "MIEUX PROTÉGER LES PETITS DÉPÔTS"
Le ministre des finances chypriote, Michalis Sarris, et le gouverneur de la banque centrale, Panicos Demetriades,
avaient expliqué plus tôt dans la journée qu'ils étudiaient une formule
de taxation des dépôts bancaires moins sévère pour les petits
déposants.
Paris s'était également montré favorable à une protection des petits épargnants. "Si
Chypre choisissait, tout en respectant l'enveloppe globale de sa
contribution au plan, une répartition différente pour mieux protéger les
petits dépôts, il faut l'écouter et à mon sens l'entendre", avait fait savoirPierre Moscovici, ministre de l'économie. "C'EST L'AFFAIRE DU GOUVERNEMENT CHYPRIOTE"
De son côté, Jörg Asmussen, membre allemand du directoire de la
Banque centrale européenne, avait précisé qu'il n'était pas contre des
amendements au plan d'aide, tant que son financement restait assuré,
soulignant qu'il s'agit du "programme d'ajustement du gouvernement chypriote, pas celui de la troïka ou d'un autre gouvernement".
Une position partagée par Berlin :"Comment [Chypre] finance sa contribution, comment elle la répartit, c'est l'affaire du gouvernement chypriote", avait affirmé lundi Steffen Seibert, porte-parole de la chancelière Angela Merkel, tandis qu'un porte-parole du ministère des finances allemand, Martin Kotth, assurait que "ce programme (...) contribuera à calmer la zone euro". "Mais à la fin, il faut qu'il y ait une contribution de Chypre d'un montant équivalent à ce qui a été conclu vendredi soir", a résumé le directeur général du Mécanisme européen de stabilité (MES), l'Allemand Klaus Regling au quotidien Bild.
Jean-Claude Juncker, ancien chef de file de l'Eurogroupe et actuel
premier ministre luxembourgeois, n'a quant à lui pas caché ses réserves
vis-à-vis d'un plan qu'il juge lacunaire."Je redoute une rupture de confiance, non seulement des banques, mais également des citoyens", a-t-il expliqué à des journalistes, à Vienne. MOSCOU MÉCONTENT
En Russie, où cette mesure risquerait de toucher durement les fortunes placées sur l'île,
le ton monte. Le président Vladimir Poutine a tenu lundi matin une
réunion extraordinaire consacrée à la situation financière de Chypre. "Evaluant le projet d'instaurer
une taxation supplémentaire sur les dépôts à Chypre, Poutine a déclaré
que cette décision, si elle était prise, serait injuste, non
professionnelle et dangereuse", a indiqué Dmitri Peskov, le porte-parole du Kremlin.
Même son de cloche du côté du premier ministre, Dmitri Medvedev, qui compare la taxe sur les dépôts bancaires à "une confiscation de fonds étrangers". M. Medvedev a prévenu que la situation pousserait la Russie à "corriger sa position" sur le dossier chypriote.
L'agence Moody's a estimé à 19 milliards de dollars au 1er septembre 2012 les seuls avoirs de sociétés
russes placés à Chypre – auxquels s'ajouteraient 12 milliards de
dollars d'avoirs de banques russes dans des établissements chypriotes.
La presse et les analystes estiment le coût total d'une telle mesure
pour les Russes entre 2 et 3 milliards d'euros.
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Moniale en prière du monastère du Saint Apôtre André de la zone nord occupée
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Pomos
L'Archevêque CYPRIEN Héros et Martyr chypriote pendu par les Turcs en 1821
Article extrait de la "Revue Britannique" (1827) "Choix d'articles choisis parmi les meilleurs périodiques de Grande Bretagne"...
"A Nicosie, nous fûmes accueillis avec la plus touchante cordialité par l'archevêque de l'île, Cyprien, vénérable vieillard qui, peu de jours après notre départ, obtint la palme du martyre. Il nous procura une jolie maison, avec jardin; mais durant le peu de jours que nous passâmes dans cette ville, nous dinions et soupions régulièrement à son palais, d'où il nous ramenait à notre habitation, à la tète de son chapitre. Ce prélat nous montrait une affabilité et des attentions excessives, au moment où il devait être le plus alarmé sur son sort et sur celui de son clergé. Quelle situation était en effet plus déplorable que la sienne ! Élu par les habitants de l'ile, agréée par le sultan, il possédait jadis une influence supérieure à celle du gouverneur, mais dont la révolution l'avait dépouillé. Témoin des massacres et des brigandages exercés sur son troupeau, il lui fallut dévorer son indignation et sa douleur. Placé constamment sous l'œil inquiet des féroces oppresseurs de sa patrie, il ne pouvait se rendre utile aux malheureux Grecs qui imploraient son assistance, que par des secours clandestins, et, sous ce rapport, sa charité se montrait inépuisable. Mais, en ce moment, sa propre sûreté était violemment menacée; insulté tous les jours par la soldatesque : « Ma mort n'est pas éloignée, nous disait-il ; je sais qu'on ne cherche qu'un prétexte pour se défaire de moi. » L'infortuné ne se trompait pas. Un soir, à souper, un de ses gens lui annonça un message du gouverneur. Nous le suivîmes dans la salle où le janissaire l'attendait; il lui remit une dépêche qu'il accompagna des expressions les plus outrageantes. L’archevêque, ne pouvant contenir son indignation, répondit avec chaleur qu'il n'obéirait jamais. Le janissaire partit, et nous retournâmes à table. A notre aspect, je vis la terreur empreinte sur les traits des ecclésiastiques nos convives. Cyprien fit de vains efforts pour les rassurer; tout trahissait sa profonde émotion. En retraçant la barbarie ottomane, une noble énergie se peignait sur sa figure ; il protesta de sa détermination à ne plus se soumettre à tant d'outrages, et encouragea ses auditeurs à supporter dignement les nouvelles épreuves que la Providence réservait à leur courage. Je n'ai rien entendu de plus éloquent que l'allocution de ce digne prélat: nul ne songea à l'interrompre; on eût dit les derniers adieux d'un père à ses enfants. Il savait trop bien qu'à l'instant même où son âme intrépide et généreuse cesserait de les protéger, ils tomberaient tous, comme la colombe timide, dans les serres sanglantes du vautour. L'attention respectueuse des ecclésiastiques, la contenance imposante de leur chef, sa barbe blanche flottant sur sa poitrine, ses regards animés d'un feu céleste, offraient un tableau que je n'oublierai de ma vie. Non moins recommandable par ses lumières et sa pitié que par son courage inébranlable, Cyprien était à Chypre le dernier point de ralliement des malheureux Grecs ; sa fermeté à les défendre auprès des autorités turques pesait depuis longtemps à ces suppôts de tyrannie. Il ne parlait jamais, sans fondre en larmes, des massacres commis dans son bercail, et quand nous lui demandions comment, au milieu de tant de dangers, il ne cherchait pas son salut dans la fuite « Je resterai, répondait-il, pour offrir à mes frères toute la protection que je puis leur donner, ou pour mourir avec eux. »
1912
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"Informations"
Affiche de propagande turque utilisée en Turquie pour illustrer la puissance de l'armée turque lors de l'invasion de Chypre
Paralimni The Church of Agios Georgios Author: Sophocles Sophocleous
Cyprus An Island being the Focus of Cultures Author: Sabine Rogge (ed)
The Kingdom of Cyprus and the Crusades 1191-1374 Author: P. W. Edbury
Christians and Muslims in Ottoman Cyprus and the Mediterranean World, 1571-1640 Author: Ronald C. Jennings
Silent Partners The Armenians and Cyprus - 578 - 1878 Author: John Matossian
A Catalogue Of The Cyprus Museum Author: John Linton Myres
Immovable Offertory Installations in Late Bronze Age Cyprus Author: Yannis Pararas
Diplomatics in the Eastern Mediterranean 1000-1500: Aspects of Cross-Cultural Communication Author: Alexander D. Beihammer, Maria G. Parani, Christopher D. Schabel
Title: Medieval Cyprus: Studies in Art, Architecture, and History in Memory of Doula Mouriki
Author: Nancy P. Sevcenko, Christopher Moss (ed)
he Trial of the Templars in Cyprus Author: Anne Gilmour-Bryson
The Sultan of Vezirs The Life and Times of the Ottoman Grand Vezir Mahmud Pasha Angeloviu (1453-1474) Author: Theoharis Stavrides
Griechische Briefe und Urkunden aus dem Zypern der Kreuzfahrerzeit - Die Formularsammlung eines königlichen Sekretärs im Vaticanus Palatinus graecus 367 Author: Alexander Beihammer (Hrsg.)
Title: Heimfahrt Von Jerusalem
Author: Hans Stockar
Title: Cipro e l' Italia al tempo di Bisanzio
Author: Ioannis A. Eliades
Title: Religious Monuments In Turkish-Occupied Cyprus
Author: Charalampos G. Chotzakoglou
Title: To Thriskeutika Mnimeia Stin Toyrkokrtoumeni Kypro
Author: Charalampos G. Chotzakoglou
Title: Mounmenti Religious Nella Parte Di Cipro Occupata Dalla Turchia
Author: Charalampos G. Chotzakoglou
Title: Venice In Cyprus And Cyprus In Venice
Author: Angel Nicolaou-Konnari (ed)
Title: Philip Of Novara Le Livre de Forme de Plait