Nostalgie de la puissance d'un côté / Nostalgie de la liberté de l'autre...
Beaucoup de peuples sur cette terre vivent dans la nostalgie de leur gloire passée, de leur puissant empire perdu... Ces peuples généralement vantent les mérites de la pacification du territoire qu'ils avaient conquis et de la civilisation dont le monde aurait bénéficié grâce à eux. Par certains côtés les beaux restes qui subsistent de cette expansion pourraient nous faire admirer le passé des conquérants... Mais il ne faut surtout pas oublier : 1. Un peuple conquis est toujours un peuple soumis. 2.Un peuple soumis est humilié en permanence directement et indirectement. 3. A cette humiliation s'ajoute la persécution quand ce peuple refuse d'être humilié. 4. Si la persécution ne suffit pas à écraser l'énergie de ce peuple, elle peut se poursuivre en génocide...
La nostalgie de la liberté disparue est d'un autre ordre...
Ce blog veut témoigner pour Chypre. Il se composera d'articles glanés ci et là sur le web soit en français soit que j'aurais traduits Puissent les lecteurs francophones en prendre connaissance !
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Entretien avec Mgr Athanase Métropolite de Limassol sur la visite de Benoît XVI à Chypre
Publié par
Maxime le minime
mercredi 26 mai 2010
Libellés :
Mgr Athanase de Limassol,
Pape
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La plupart des gens savent que le célèbre Père Maximos du livre de Kyriacos C. Markides La Montagne du Silence: À la recherche de la spiritualité orthodoxe est le Métropolite de Limassol, Athanase. Il était moine du mont Athos, où il a eu l'occasion de passer beaucoup de temps avec de saints hommes comme les anciens Paisios, Ephraïm de Katounakia et d'autres. Il était, au moment de l'écriture du livre, l’higoumène du monastère de la Panagia Machera. Depuis, il a été consacré Métropolite de Limassol.
par Drousiotou Solomonidou Antigone
Le Métropolite Athanase de Limassol s'est désolidarisé de la position officielle de l'Eglise de Chypre concernant la visite du Pape Benoît à Chypre. Il affirme clairement son opposition, au motif que le papisme est une hérésie et que la visite du Pontife de l'Église catholique scandalisera les âmes des chrétiens pieux innocents. Dans le même temps, il souligne que ne doivent être commis aucune inconvenance, aucune grossièreté, aucun mauvais comportement. Il a cependant précisé qu'il ne voulait pas assister à l'événement.
Pourquoi la prochaine visite du Pape Benoît XVI à l'île scandalise l'Église et son troupeau?
Je pense que la visite du pape à Chypre va causer plusieurs problèmes dans la conscience de beaucoup de chrétiens pieux. Il aurait été préférable pour lui de ne pas venir parce que je crois que nous n’en aurons aucun bénéfice, en cela que je n'ai pas encore vu la moindre intervention positive de la part du Vatican au sujet de nos problèmes nationaux. Il a déjà suscité une grande inquiétude dont nous n'avons pas besoin en ce moment.
Sommes-nous en danger de quelque chose?
Je ne dis pas que nous sommes mis en danger par la venue du Pape ; nous ne trahirons pas notre foi et l'Eglise orthodoxe ne s’effondrera nullement. Simplement cela créera une bonne affaire pour les différents groupes Vieux-Calendaristes qui nous accusent d'être soumis, de nous être retranchés des principes de la foi orthodoxe et d’avoir créé de nombreux problèmes à beaucoup de gens. Bien sûr, le pape a été invité par le Président de la République et l'archevêque a donné son consentement.
De quoi avez-vous discuté au Saint-Synode?
Lors du dernier Saint-Synode s’est posée la question de savoir si nous devrions ou non être présents lors des événements avec le Pape. J'ai refusé d'y assister et j’ai dit que jusque là nous n’étions pas au courant de cela. Nous avons en effet appris la nouvelle de la venue du pape dans les journaux.
Avez-vous l'habitude d'apprendre les nouvelles de la presse?
L'archevêque de Chypre a accru ses prérogatives et nous ne voulons certainement pas le faire descendre à notre propre niveau. Nous nous réservons cependant un droit personnel, celui de dire que nous ne savions pas que le pape devait venir et que, s'il nous l’avait demandé, j'aurais personnellement exprimé mon opposition, au motif que cela pourrait créer un scandale dans l'esprit des pieux chrétiens orthodoxes innocents, ce que nous voyons maintenant se produire.
Ne faudrait-il pas qu’il y ait de communication entre les Eglises? Après tout, nous vivons au 21e siècle et nous appartenons à l'Union européenne.
Nous pouvons organiser un dialogue avec n’importe qui, et encore plus avec les hétérodoxes et les personnes d'autres religions. C'est une chose d'avoir un dialogue et une autre de recevoir le pape comme un évêque canonique, qui, pour nous orthodoxes est un hérétique, éloigné de l'Eglise, et donc même pas un évêque.
Est-ce à cause du schisme?
Il s’est séparé de l'Église depuis dix siècles maintenant, il n'est pas un évêque canonique et n'a aucun rapport avec la réalité de l'Église une, sainte, catholique et apostolique Églisedu Christ. C'est une chose de le recevoir comme évêque canonique et une autre chose que de parler avec lui en tant qu’hétérodoxe afin de lui révéler la vérité de la Foi orthodoxe et la Tradition.
Le patriarche œcuménique a rencontré le pape et commencé un dialogue entre les Eglises.
Comme je l'ai dit, le dialogue n'est pas en soi une mauvaise chose quand il a lieu avec les présupposés corrects, mais il est faux de dire à ces gens que nous les reconnaissons comme une Église, que nous reconnaissons le pape en tant qu'évêque, qu’il est notre frère en Christ dans le sacerdoce et dans la foi. Je ne peux pas accepter cela parce que c'est un mensonge, puisque tous les saints Pères enseignent exactement le contraire. Le Papisme est une hérésie et la source de plusieurs autres hérésies qui, aujourd'hui, agitent le monde entier. Saint Justin Popovitch, un contemporain Saint, a dit qu'il y avait trois tragiques tombe dans l'histoire de la race humaine: celle de la première a créé Adam, celle du disciple du Christ Judas, et du pape, qui en tant que premier évêque de l'Église, par défaut de la foi des Apôtres, se détacha de l'Eglise canonique et traîné des multitudes de gens avec lui depuis lors.
Que dit le Pape sur les Orthodoxes ?
Le Pape dit que nous sommes une Eglise incomplète.
Dieu est un
Oui, Dieu est un et Son Eglise est une. C'est pourquoi nous disons dans le Symbole de la Foi "en l'Église Une, Sainte, Catholique et Apostolique". Cette unique Église est l'Église orthodoxe, il n'ya pas plusieurs Églises.
N'est-ce pas de la vaine gloire que de penser que nous sommes l'Église?
Cela n'est pas cela. Lorsque, par exemple, vous dites que les Italiens ne sont pas des Grecs, ce qui est la vérité, vous n'êtes pas en train de les offenser.
Pourquoi est-ce que l'Église est la nôtre et non celle du pape?
Parce que l'Église orthodoxe conserve la foi apostolique et l'expérience des prophètes inchangée jusqu’à ce jour. Les papistes, malheureusement, après avoir s'être séparés de l'Église, ont inclus de nombreux dogmes hérétiques dans leurs croyances; ils ont changé le symbole de foi et surtout, ils ont élevé le pape à la position du seul et unique représentant de Dieu sur la terre.
Ils disent que le pape est infaillible, et que quiconque n’est pas en communion avec le Pape n’est pas en communion avec Dieu. Ils ont officiellement déclaré ces enseignements dans leurs synodes.
Lorsque vous avez ajouté des choses au Symbole de la Foi , qui n'y ont pas été écrites par les saints Pères, ainsi que de nombreux autres mensonges, cela constitue une hérésie. Telle est la réalité.
Quelle est la position de l'Église orthodoxe face à des hérétiques?
Avec beaucoup d'amour. Nous aimons le Pape, nous aimons les papistes comme on aime tous les hommes, nous ne les méprise pas, nous ne sommes pas les rejeter comme personnes, mais nous n'acceptons pas leur hérésie, nous n'acceptons pas les mensonges, nous n'acceptons pas les déceptions. Parce que nous les aimons, nous devons leur dire la vérité.
Bien sûr, chacun a sa propre vérité.
C'est pourquoi nous avons un dialogue de sorte qu'il soit prouvé, par des preuves historiques des sources, que l'Église orthodoxe a conservé la foi apostolique et l'expérience apostolique des saints.
Croyez-vous que ce dialogue sera couronné de succès?
Il pourrait, s'il était fait correctement et avait eu lieu avec des présupposés corrects. Mais, malheureusement, tel qu'il est aujourd'hui, il ne porte pas de fruit. C'est la raison pour laquelle il dure depuis de nombreuses années sans que rien n'ait été atteint.
Est-ce chacun ne parlent pas que pour soi-même?
On doit parler, équipé de l'Ecriture Sainte, avec humilité et amour, visant à prouver la vérité du Christ. Alors tout peut arriver facilement.
Le dialogue n'a-t-il pas lieu avec une humilité et d'amour?
Je ne sais pas. Je ne participe pas à ces dialogues, mais je n'ai pas vu de résultats concrets découlant de leurs conclusions. Tout simplement, ce n'est pas parce que je suis en désaccord, que cela signifie que je suis indisicipliné et à l'extérieur de l'Église.
Il ya un mouvement qui écrit des livres contre le pape et se prépare protestations.
Je ne suis pas d'accord avec tout cela. Aucune inconvenance ne doit avoir lieu, aucune grossièreté, aucune inconduite. Mais c'est une chose est d'exprimer notre opinion, hélas, nous vivons dans une démocratie, et une autre de mal se conduire. J'ai clairement et publiquement exprimé mon opposition à la visite du pape et déclaré de toute mon âme que le pape est un hérétique, il n'est pas un évêque, il n'est pas un chrétien orthodoxe, ces choses sont déclarées par les Pères de l'Église.
Si je me trompe, je suis prêt à la censure, mais cela doit être fait sur la base des saints Pères, et non sur la base de la mondialisation. Cela ne signifie pas que, parce que je suis en désaccord, que je suis dans l'indiscipline et ne fait pas partie de l'Eglise.
Ne pensez vous pas que vos déclarations seront s'enflamment plus scandale dans l'esprit de ceux qui sont déjà scandalisé?
Nous disons ce que nous avons à dire en toute honnêteté et responsabilité, nous n’allumons pas d’incendie, je ne veux pas être présenté comme approuvant et acceptant en toute conscience la présence du Pape à Chypre. Lors de la réunion du Saint-Synode l'archevêque lui-même a traité nos objections d'une manière très démocratique.
Avez-vous d'accord avec visite de l'archevêque au Vatican?
Cela ne nous a pas été demandé et il n'était pas obligé de nous le demander. Nous avons découvert des comptes-rendus dans les journaux.
Quel fut le résultat de sa visite au Vatican?
Je ne sais pas.
Ne vous a-t-il pas informé ?
Il l'a fait, mais personnellement je n'ai pas montré beaucoup d'intérêt. Le pape parle toujours d'une manière formelle, comme cela va se passer maintenant, quand il va venir à Chypre, mais il ne fera rien de substantiel, parce qu'il n'est pas un chef de file de l'Eglise, mais une personne politique.Il ne peut entrer en conflit avec l'establishment politique et du système.
Quand le pape a-t-il défendu l'Église orthodoxe? Nous avons été sous occupation tant de fois, quand nous a-t-il défendus ? Sans oublier que notre situation a été très mauvaise pendant l'occupation franque, à cause des différents papes et de leurs décrets, par lesquels ils voulaient nous faire disparaître. Ce soir, nous avons commémoré les 13 martyrs de Kantara, qui ont été assassinés sous les ordres du Vatican.
Nous avons vécu 400 ans d'occupation franque difficile. Cela a été pire que la domination turque. Mais je ne veux pas revenir sur ces choses, je présente aujourd'hui des objections fondées sur des raisons purement théologiques. Quand nous sommes devenus Évêques, ordonnés, nous avons fait le serment de préserver la foi orthodoxe.
Est-ce que les prêtres qui accueilleront le pape ne conservent pas la foi orthodoxe?
Saint Paul dit que celui qui ne consomme pas de viande sacrificielle ne doit pas critiquer ceux qui le font. Je ne condamne pas ceux qui seront présents, mais je ne veux pas être condamné pour ne pas participer.
Une encyclique a été lue à l'église dimanche dernier délivré par le Saint-Synode dans lesquelles les évêques, qui participeront, ont été nommés, un par un, et cela a fait une impression sur les gens.
Nous avions tous décidé de publier une encyclique aux gens pour qu'ils restent unis dans l'Eglise, et qu'ils ne se laissent pas influencer par les Vieux-calendaristes qui veulent les séparer de l'Eglise canonique. Ce qui n'a pas été précisé dans l'encyclique, cependant, c'est que nous n'avons pas tous été informés de l'invitation faite au pape et que nous n'avons pas tous donné notre agrément.
Pourquoi pensez-vous que le pape est en visite à Chypre?
Comme vous le savez, les papistes traversent une grave crise avec tous les scandales qui ont éclaté contre l'Église catholique.
En ce qui concerne la pédophilie?
Je ne veux pas parler de cela, mais la presse publie des choses inquiétantes tous les jours. Je ne condamne pas, mais le pape lui-même se considère comme le premier et seul Vicaire du Christ sur la terre et c'est la raison pour laquelle il fait ces voyages.
Il a mentionné qu'il voulait faire un pèlerinage pour suivre les pas de Saint Paul.
Sauf que Saint Paul ne se trouvait pas dans une voiture blindée valant 500.000 euros. J'ai lu que le gouvernement chypriote a acheté cette voiture juste pour sa visite de deux jours. Personnellement, j'ai été assez scandalisé par ces nouvelles et je l'ai dit : une voiture blindée ne convient pas à un Vicaire du Christ, et le peuple ne devrait pas porter le fardeau d'un tel coût au vu de la crise économique actuelle.
Les représentants du Pape ont annoncé qu'il vient à Chypre pour promouvoir les principes humanitaires et les valeurs chrétiens et qu'il veut suivre les traces de Saint Paul, ainsi que rencontrer les représentants de l'Eglise orthodoxe dans un esprit de fraternité et de bonnes intentions.
Nous ne contestons pas sa bonne intention. Je voudrais qu'il soit comme ça et qu'il ressemble à Saint-Paul et se familiarise avec les trésors de l'Eglise orthodoxe. Nous souhaitons, qu'il revienne à l'Eglise orthodoxe et devienne un évêque orthodoxe à nouveau comme il l'était avant le schisme. C'est la seule réunion qui convient.
Que pensez-vous qui se cache derrière cette visite?
Le Vatican ne fait rien au hasard ni n'entreprend des déplacements sans intentions. Tous ses voyages ont pour but de le présenter comme un leader du monde chrétien. Alors qu'il n'est ni un évêque canonique, ni orthodoxe, et, par conséquent, il n'est pas en mesure de vouloir se présenter comme le premier évêque.
Pensez-vous qu'il pourrait y avoir des intérêts politiques derrière tout cela?
Je ne sais pas, mais je crois que nous n'allons pas tirer un avantage politique de cette visite, seuls des coûts incroyables et une grande confusion dans les consciences des fidèles.
L'archevêque a déclaré que ceux qui s'opposent à la visite sortent eux-mêmes de l'Eglise.
Je ne connais pas les déclarations de Son Eminence, mais je ne pense pas que quiconque est en désaccord avec l'arrivée du Pape se place lui-même en dehors de l'Eglise. Je suis en désaccord et je le dis délibérément, et je ne suis pas en dehors de l'Eglise.
Attendez!
L'Église, l'archevêque lui-même le souligne, est une institution démocratique. C'est une chose que d'exprimer nos objections d'une façon polie et une autre chose de mal se conduire. L'archevêque connaît ses limites très bien.
Le Saint-Synode accepte-t-il un point de vue différent?
L'archevêque est un homme démocratique et qui respecte nos points de vue. Il s'occupe de nous avec beaucoup d'amour. [...]
Quel est le but de votre vie?
D'être sauvé, d'être avec Dieu, d'aimer Dieu et nos frères. [...]
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CHYPRE, une île aux frontières de l'héllenisme et de l'Orient - CHRONOLOGIE
extrait du site de CLIO
« Morceau isolé du Taurus surgi de la mer » selon la belle formule de Paul Morand, Chypre est par sa superficie la troisième île de Méditerranée, après la Sicile et la Sardaigne. Étendue sur 9 250 km2, l’île se trouve à 65 km des côtes turques de Cilicie et à 85 km de celles de Syrie. Avec des côtes longues de 648 km, Chypre présente une forme irrégulière et s’étend d’oust en est sur environ 225 km, du cap Arnauati au cap Andreas. Sa largeur maximale, du cap Gata au sud au cap Kormakiti au nord, est d’environ 97 km. Deux grands massifs montagneux allongés d’ouest en est encadrent la plaine centrale de la Messorée qui constitue le grenier de l’île. La chaîne méridionale est la plus élevée et atteint 1 920 m d’altitude au mont Olympe. Le climat méditerranéen constitue, par sa douceur, un atout précieux mais l’agriculture dépend de la régularité des précipitations. Dans l’ensemble, l’île dispose de sérieux atouts naturels, notamment à cause des richesses de son sous-sol qui fait de cette terre l’une des premières régions productrices de cuivre dès les débuts de la métallurgie. Située à proximité de l’Asie mineure, de la Syrie et même de l’Égypte, proche de la Crète et des archipels égéens, Chypre a disposé dès l’Antiquité d’une situation « géostratégique » privilégiée et les empires qui s’affrontèrent en ces régions cherchèrent toujours à en prendre le contrôle, la lutte opposant Ptolémées et Séleucides apparaissant sur ce point particulièrement révélatrice. Plus tard, quand viendra l’expansion musulmane, elle sera un avant-poste byzantin puis, une fois devenue latine, la base arrière des États francs de Terre sainte. Plongée pour trois siècles dans la nuit ottomane, elle retrouve tout son intérêt dans le jeu des grandes puissances du XIXe siècle, à proximité de Suez et de « l’homme malade » ottoman, mais l’Angleterre – qui en fit l’un des points d’appui de sa grande politique méditerranéenne – devra finalement l’abandonner quand viendra le temps de la décolonisation. L’existence sur l’île de deux communautés, grecque (majoritaire à 78 %) et turque, a compliqué, depuis l’indépendance, la vie de ce petit pays transformé en enjeu et en symbole par la Grèce et la Turquie, pourtant alliées au sein du camp atlantique. L’adhésion à l’Europe permettra peut-être de surmonter la crise ouverte en 1974, lors de l’invasion turque du nord de l’île mais la réaction de la majorité grecque au référendum organisé à propos de la réunification et les réticences manifestées en Europe face au processus d’adhésion turque à l’Union laissent planer encore de lourdes incertitudes.
Aucun site paléolithique ou mésolithique n’a encore été découvert à Chypre et les plus anciens vestiges révélés par l’archéologie remontent au Néolithique précéramique. Cette culture est surtout connue à partir d’un village de maisons de pierre rondes identifié à Khirokitia et daté par le C14 de -5700 avant J.-C.. Les habitants y vivaient de l’agriculture et de la chasse et ont laissé de curieuses figurines d’andésite qui constituent les plus anciens témoignages de sculpture chypriote. Cette phase du Néolithique ancien se termine brusquement et la première période suivante bien identifiée correspond vers -3500 au Néolithique récent, caractérisé par des poteries peintes trouvées également à Khirokitia mais aussi à Sotira et Kalavassos.
Les Lusignan, dynastie latine de Chypre
Publié par
Maxime le minime
lundi 17 mai 2010
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Chypre fut conquise par les Latins entre le 6 mai et le 5 juin 1191, au cours de la Troisième croisade consécutive à la prise de Jérusalem en 1187 par Saladin. Quelques vaisseaux de la flotte de Richard Cœur de Lion, s’étant échoués accidentellement sur le rivage de l’île, le despote byzantin local, Isaac Doukas Comnène, qui s’était rendu indépendant de Constantinople, prétendait mettre la main sur les navires au nom du droit d’épave, semble-t-il, ce qui entraîna l’intervention militaire.
Ainsi Richard mit-il fin à plusieurs siècles de domination grecque sur Chypre. Désireux de poursuivre son expédition, ne pouvant laisser une garnison suffisante sur l’île, le monarque la céda aux Templiers pour 100.000 besants, dont 40.000 payés tout de suite. Pour rembourser le reste, l’Ordre mena une politique fiscale oppressive qui entraîna des révoltes, ce qui le conduisit à rendre l’île à Richard. Celui-ci la vendit de nouveau en mai 1192 au dernier roi de Jérusalem récemment détrôné, Guy de Lusignan, issu d’une illustre famille du Poitou, qui se déclara vassal du Plantagenêt.
Ainsi Richard mit-il fin à plusieurs siècles de domination grecque sur Chypre. Désireux de poursuivre son expédition, ne pouvant laisser une garnison suffisante sur l’île, le monarque la céda aux Templiers pour 100.000 besants, dont 40.000 payés tout de suite. Pour rembourser le reste, l’Ordre mena une politique fiscale oppressive qui entraîna des révoltes, ce qui le conduisit à rendre l’île à Richard. Celui-ci la vendit de nouveau en mai 1192 au dernier roi de Jérusalem récemment détrôné, Guy de Lusignan, issu d’une illustre famille du Poitou, qui se déclara vassal du Plantagenêt.
Guy, seigneur de Chypre, fit venir de son ancien royaume de Jérusalem des Francs et des Syriens chrétiens pour assurer la présence latine dans une île dont la plupart des habitants étaient grecs, à l’exception des quelques marchands des comptoirs italiens. Ils furent rejoints par des chevaliers venus d’Occident avec la croisade Les chevaliers reçurent des fiefs pris sur les terres de l’ancien despote, de l’aristocratie et de l’Eglise grecques. Un régime féodal latin fut ainsi établi.
Le frère de Guy, Amaury II, ancien connétable du royaume de Jérusalem, lui succède en 1194. En 1195, il fit de Chypre un royaume, obtenant la couronne royale de l’empereur germanique alors que Richard, emprisonné à son retour de croisade, avait dû renoncer à sa suzeraineté. Le monarque mit progressivement en place des institutions inspirées à la fois de celles du royaume de Jérusalem et de l’ancienne administration byzantine.
L’Église romaine implanta ses structures dans le royaume latin, ce qui engendra une situation inédite, car elles devaient coexister avec celles de l’Eglise grecque préexistantes. Le pape créa en 1196 l’archevêché de Nicosie et les trois évêchés suffragants de Paphos, Limassol et Famagouste, l’Église orthodoxe restant quant à elle totalement indépendante avec son archevêché et ses quatorze évêchés suffragants. Peu après, au début du XIIIe siècle, fut entrepris le chantier de quatre cathédrales latines, dont il ne subsiste que la cathédrale Sainte-Sophie de Nicosie, la cathédrale de Famagouste et celles de Paphos et Limassol ayant complètement disparu. En outre, des communautés monastiques et canoniales furent établies à Chypre, comme les chanoines prémontrés d’Episcopia (Bellapaïs). Avec le chevet de Sainte-Sophie de Nicosie, c’est la seule église gothique subsistante remontant aux premières décennies du XIIIe siècle. Le clergé latin dut faire face à de nombreuses difficultés d’organisation, et les appels au pape furent fréquents durant cette période. La conjoncture n’était alors guère favorable à la multiplication des constructions religieuses latine, d’autant plus que le nombre des Latins établis sur l’île était faible et que le contexte politique était troublé. On se préoccupait plus des ouvrages défensifs, fortifications et châteaux.
Les successeurs d’Amaury, Hugues Ier (r. 1205-1218), Henri Ier (r. 1218-1254) et Hugues II (r. 1254-1267), accédèrent au pouvoir alors qu’ils étaient mineurs, ce qui entraîna des périodes difficiles de régence. Surtout, l’empereur Frédéric II, suzerain du royaume, intervint à partir de 1228 dans les affaires chypriotes, entraînant cinq ans de guerre. Sa défaite laissa l’île ruinée. Le pape Innocent IV, en conflit avec Frédéric II, délia Chypre de la suzeraineté de l’Empire en 1247. Après la mort de l’empereur en 1250 et l’élimination de ses héritiers, le titre de roi de Jérusalem échut en 1268 au roi de Chypre Hugues III (r. 1267-1284), qui unit les deux couronnes, même si la souveraineté sur la ville sainte, sous la domination des Mamelouks, était purement théorique. Les Lusignan s’étaient déjà beaucoup impliqués dans les affaires de la Terre sainte, soutenant les expéditions occidentales, en particulier celle de saint Louis, qui avait passé en 1248 l’hiver à Chypre avec son armée, avant de repartir pour Damiette accompagné par le roi Henri Ier et ses barons.
Au milieu du XIIIe siècle, les relations entre les Églises latine et grecque se tendirent fortement, les papes souhaitant ouvertement le rattachement du clergé grec chypriote à la papauté, arguant qu’il ne pouvait canoniquement y avoir deux évêques et deux clergés différents dans une même cité. Mais la population orthodoxe était fortement majoritaire. Localement, les conflits portaient sur des détails de culte[1]. Le légat pontifical, le cardinal Pélage, imposa en 1222 de réduire de 14 à 4 le nombre des évêchés grecs, fixant leur siège dans d’autres villes que les évêchés latins et supprimant l’archevêché grec. Les évêques grecs étaient placés sous la tutelle des évêques latins. Une série de crises s’ensuivit, même si le pape assouplit ensuite quelque peu sa position[2]. Cependant, les Lusignan, désireux de ne pas heurter leurs sujets grecs, majoritaires, appliquèrent très mollement les décisions pontificales, sans toutefois s’y opposer ouvertement, privilégiant une attitude de tolérance et d’ouverture qui ne fit que se renforcer au XIVe siècle.
La perte des dernières places fortes de Terre sainte jusqu’à la chute finale d’Acre en 1291, prises par les Mamelouks, donna à Chypre un nouvel essor. Sous le règne d’Henri II (r. 1285-1306 et 1310-1324), de nombreux réfugiés s’établirent à Chypre et le commerce se replia sur l’île, assurant la fortune de la ville de Famagouste, considérée alors comme la nouvelle Acre. Le roi, victime d’une conjoncture difficile autour des années 1300 qui l’avait amené à créer un impôt touchant toutes les catégories sociales, suscita l’opposition de certains des barons qui l’écartèrent, portant son frère Amaury au pouvoir en 1306. Henri II dut s’exiler, mais revint après l’assassinat d’Amaury en 1310 et reprit le pouvoir. Il mena une politique réformatrice qui stimula la prospérité de l’île. Le règne de son successeur Hugues IV (r. 1324-1359) est marqué par la même richesse, dont témoignent les comptoirs de marchands de tous horizons, Génois, Vénitiens, Pisans, Catalans, Arméniens, Syriens entre autres. Dans sa politique religieuse, le roi instaura un véritable respect de l’indépendance des communautés en plaçant Grecs et Latins également sous sa protection, surtout après le miracle de la Croix de Tochni en 1340, une relique grecque –le bois de la Croix- ayant rendu la parole à la reine. Son successeur Pierre Ier (r. 1359-1369) tenta de relancer la croisade, effectuant un long voyage auprès des cours européennes pour chercher des appuis. Il réussit à monter une expédition et prendre Alexandrie aux Mamelouks en 1365, succès coûteux et sans suite, bien que célébré en Occident comme un exploit. Le souverain fut loué comme le preux chevalier par excellence. La fin du règne fut pourtant marquée par la multiplication des mécontentements, et Pierre fut assassiné par des membres de son entourage.
Le règne de Pierre II (r. 1369-1382) marque le début du déclin de l’île. Après une régence de deux ans durant la minorité du roi, Pierre II fut couronné roi de Chypre à Nicosie en 1371 et roi de Jérusalem à Famagouste en 1372. Lors de cette dernière cérémonie, un conflit de préséance opposa Génois et Vénitiens et dégénéra en rixe sanglante. S’estimant lésés, les Génois ravagèrent l’île et s’emparèrent pendant près d’un siècle de la ville de Famagouste. Des membres de la famille royale furent amenés à Gênes comme otages. A la mort de Pierre II, un frère de Pierre Ier, Jacques Ier (r. 1382-1398) revint de Gênes pour ceindre la couronne d’un royaume ruiné.
Le déclin général de Chypre au XVe siècle est marqué par le règne de Janus (r. 1398-1432), né en captivité à Gênes. Le roi du faire face à des calamités naturelles, des difficultés financières, des affrontements avec les Génois et surtout les Mamelouks, qui ravagèrent l’île en 1426. A la suite de la désastreuse bataille de Khirokitia, le roi capturé dut se reconnaître vice-roi du sultan à Chypre. Les difficultés se poursuivirent sous Jean II (r. 1432-1458), le royaume, ruiné, étant menacé à la fois par les sultans mamelouks d’Égypte et les Ottomans, maîtres de Constantinople à partir de 1453. Enfin vint s’ajouter un problème de succession, Jean laissant une fille, Charlotte, et un fils illégitime, Jacques. A la mort du roi, Charlotte (r. 1458-1460), mariée au duc Louis de Savoie, fut couronnée reine. Chassée par son demi-frère Jacques, avec l’aide du sultan mamelouk, Charlotte revint en Occident et transmit ses droits aux ducs de Savoie. Le nouveau roi, Jacques II (r. 1460-1473), reprit Famagouste aux Génois en 1464 après un long siège, mais lui aussi dut faire face à de nombreuses difficultés, complots des partisans de Charlotte, disettes, problèmes financiers…
Sous la pression de Venise, il épousa en 1471 Catherine Cornaro, d’une noble famille vénitienne possessionnée dans l’île. Si Catherine n’avait pas d’enfants, Chypre reviendrait à la Sérénissime. Or, quelques mois après son mariage, Jacques II mourut, peut-être empoisonné. Catherine mit au monde un enfant posthume, Jacques III, qui décéda au bout de quelques mois, en 1474. Le règne de Catherine (r. 1474-1489) fut marqué par deux difficultés, la tutelle de Venise qui l’empêchait de se remarier, et l’opposition des barons chypriotes qui voyaient se profiler la fin de l’indépendance de l’île. Venise finit par contraindre la reine à l’abdication en 1489 et administra directement l’île jusqu’à sa prise par les Turcs en 1571. (r. 1460-1473), reprit Famagouste aux Génois en 1464 après un long siège, mais lui aussi dut faire face à de nombreuses difficultés, complots des partisans de Charlotte, disettes, problèmes financiers… Sous la pression de Venise, il épousa en 1471 Catherine Cornaro, d’une noble famille vénitienne possessionnée dans l’île. Si Catherine n’avait pas d’enfants, Chypre reviendrait à la Sérénissime. Or, quelques mois après son mariage, Jacques II mourut, peut-être empoisonné. Catherine mit au monde un enfant posthume,
Sous la pression de Venise, il épousa en 1471 Catherine Cornaro, d’une noble famille vénitienne possessionnée dans l’île. Si Catherine n’avait pas d’enfants, Chypre reviendrait à la Sérénissime. Or, quelques mois après son mariage, Jacques II mourut, peut-être empoisonné. Catherine mit au monde un enfant posthume, Jacques III, qui décéda au bout de quelques mois, en 1474. Le règne de Catherine (r. 1474-1489) fut marqué par deux difficultés, la tutelle de Venise qui l’empêchait de se remarier, et l’opposition des barons chypriotes qui voyaient se profiler la fin de l’indépendance de l’île. Venise finit par contraindre la reine à l’abdication en 1489 et administra directement l’île jusqu’à sa prise par les Turcs en 1571. (r. 1460-1473), reprit Famagouste aux Génois en 1464 après un long siège, mais lui aussi dut faire face à de nombreuses difficultés, complots des partisans de Charlotte, disettes, problèmes financiers… Sous la pression de Venise, il épousa en 1471 Catherine Cornaro, d’une noble famille vénitienne possessionnée dans l’île. Si Catherine n’avait pas d’enfants, Chypre reviendrait à la Sérénissime. Or, quelques mois après son mariage, Jacques II mourut, peut-être empoisonné. Catherine mit au monde un enfant posthume,
L’administration vénitienne fut marquée par une reprise en main de Chypre, fortement menacée par les Ottomans. Elle relança la construction publique, avec principalement la réalisation de puissantes fortifications, mais aussi des travaux ponctuels sur les édifices religieux (restauration de Sainte-Sophie après le tremblement de terre de 1491, reconstruction de la cathédrale grecque de Nicosie, édification du monastère d’Ayia Napa, par exemple). Malgré ses efforts, elle ne put empêcher les Ottomans de débarquer à Chypre en 1571. Ceux-ci ne rencontrèrent pas vraiment de résistance jusqu’à Famagouste, qui ne se rendit en 1571 qu’après un siège long et héroïque[3]. La perte de Chypre entraîna la constitution d’une grande coalition des puissances occidentales[4] qui prit sa revanche la même année à Lépante.
Th. S.
Période | Parenté avec le prédécesseur | Dates d' Accession & Mort | Titre |
Fondateur | 1192 - 1194 | Seigneur de Chypre | |
Amaury | frère | 1194 - 1205 | Roi de Chypre et Jerusalem |
Hugues I | fils | 1205 - 1218 | Roi de Chypre |
Henri I | fils | 1218 - 1253 | Roi de Chypre et Seigneur du Royaume de Jerusalem |
Hugues II | fils | 1253 - 1267 | Roi de Chypre et Seigneur du Royaume de Jérusalem |
Hugues III | Cousin | 1267 - 1284 | Roi de Chypre et de Jerusalem |
Jean I | fils | 1284 - 1285 | Roi de Chypre et de Jerusalem |
Henri II | frère | 1285 - 1306 | Roi de Chypre et de Jerusalem |
Amaury | frère | 1306 - 1310 | Regent duRoyaume de Chypre et Jerusalem- Prince de Tyre |
Henri II (reassumed) | frère | 1310 - 1324 | Roi de Chypre et de Jerusalem |
Hugues IV | Nephew | 1324 - 1359 | Roi de Chypre et de Jerusalem |
Pierre I | fils | 1359 - 1369 | Roi de Chypre et de Jerusalem |
Pierre II | fils | 1369 - 1382 | Roi de Chypre et de Jerusalem |
Jacques I | Oncle | 1382 - 1398 | Roi de Chypre, de Jerusalem et d' Arménie |
Janus | fils | 1398 - 1432 | Roi de Chypre, de Jerusalem et d' Arménie |
Jean II | fils | 1432 - 1458 | Roi de Chypre, de Jérusalem et d' Arménie |
Charlotte | fille | 1458 - 1487 | Reine de Chypre, de Jérusalem et d' Arménie |
Jacques II | demi frère | 1460 - 1473 | Roi de Chypre, de Jerusalem et d' Arménie |
Jacques III | fils | 1474 - 1474 | Infant Roi de Chypre, de Jerusalem et d' Arménie |
Caterina Cornaro | mère (veuve de Jacques II) | 1473 - 1489 (abdication) | Reine de Chypre, de Jerusalem et d' Arménie |
J’ai hérité la guerre (1) extraits du Blog "les carnets éphémères"
Publié par
Maxime le minime
dimanche 16 mai 2010
Libellés :
1974,
Chypre occupée,
Liban,
Turquie
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commentaires
"Hériter de la guerre, s’approprier un clivage dont on n’a pu être le témoin,
se forger sa propre opinion, mais pas complètement par soi-même.
Voilà ce qui pourrait relier ces dix jeunes, encore ados, déjà adultes."
Ils parlent de leur guerre
Georges Anthonio est chrétien maronite et étudiant en science politique à Beyrouth.
Shadi est musulman sunnite. Il travaille pour Greenpeace à Beyrouth.
Farah est musulmane chiite.
David vit à Jérusalem, il vient d’avoir son bac et va commencer la fac.
Irit vient de Yavné, au sud de Tel-Aviv. Elle vient d’effectuer ses deux ans de service militaire
Or est prof d’hébreu pour les étrangers, à Jérusalem.
Cristina grec-orthodoxe a grandi à Chypre mais vit désormais à Londres
Andri grec-orthodoxe commence des études d’art.
Christos grec-orthodoxe est serveur du Starbucks Coffee de la rue Ledra de Nicosie
Maria grec-orthodoxe est la patronne de Christos